Le blog de Manua .

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mardi, juillet 24 2018

La croisière de l'été 2018

Bonjour à tous ! Etant donné les nombreux problèmes de connexions WIFI dans les ports l'an dernier, j'ai décidé d'ouvrir une page Facebook pour pouvoir mettre en ligne plus facilement : https://www.facebook.com/Voilier-Manua-1412010522257994/ (si vous n'êtes pas inscrit à Facebook, vous pourrez seulement voir les publications mais pas les commenter)

Si j'ai le temps et l'occasion, j'écrirais aussi sur ce blog ;-)

A bientôt !

jeudi, août 3 2017

De Bouguenais à Oléron

Bouguenais-L'Herbaudière


Pour partir de Bouguenais, il faut une conjoncture de marée/horaires/coefficient qui soit assez précise. Pour partir mardi 18 juillet, il faut partir tôt le matin donc nous avons décidé de dormir à bord lundi soir...
Mardi matin donc, après les derniers préparatifs, le chariot du chantier nous met à l'eau...
Nous avons le vent contre, donc la descente de la Loire se fera au moteur. Nous mettrons les voiles au niveau du port Industriel de Saint Nazaire mais toujours avec le moteur pour soutenir la trajectoire du bateau, très au près.
Après le pont, le vent souffle contre le courant, et cela lève des vagues pas très sympas pour une reprise en mer...
Manua encaisse sans problème, mais la vue de l'avant du pont plein d'écume nous rappelle que la mer n'est pas toujours toute plate et nous attendons la fin du chenal avec impatience, pour retrouver une situation plus confortable ;-)
Nous arrivons à l'Herbaudière à l'heure du goûter et nous y resterons 2 nuits. Nous avons toujours des visites lorsque nous sommes dans ce port car la famille n'est jamais loin de Noirmoutier : mon frangin et sa p'tite famille viendront visiter notre navire (pas eu l'occasion de le voir à bord depuis que nous avons Manua) et Mamoune n'a pas loupé l'occasion de nous rejoindre ;-)

L'Herbaudière-Yeu


Jeudi, au vu de la météo catastrophique (par rapport à celle du mois de juin...) à l'ouest, et au vu de la direction du vent (nous ne sommes pas disposés à faire du près!), nous décidons de mettre le cap sur l'Ile d'Yeu : cette île a toujours ce petit parfum de rêve d'enfant... Je n'y suis jamais allée petite alors que tous les copains y allaient une fois dans l'été, j'imaginais l'intérieur de la navette qui emmène les touristes là-bas, j'entendais les récits de balades à vélo, mais moi, je n'y ai mis les pieds qu'à 20 ans... en voilier !

Nous resterons à l'Ile d'Yeu plusieurs jours. D'abord pour nous reposer : les dernières semaines au chantier ont été épuisantes et tellement speed, que nous avons besoin de prendre le temps, de traîner, et de nous remettre dans le bain de la vie à bord. Ensuite pour profiter : il y a plein de bonnes choses à manger, plein de belles plages, et un bus pour nous emmener. Nous faisons une cure de thon fumé, de melons de l'Ile, et nous prenons le temps de faire des gaufres au p'tit déj, une grande nouveauté sur Manua ! Nous allons aussi faire une belle session de bodyboard à la plage des Vieilles.

Yeu-Oléron


Lundi 31 juillet, nous décidons enfin de partir direction... le sud ! Et puisqu'il n'y a pas beaucoup de vent, nous n'irons pas en Espagne, ni à Oléron mais à Port Bourgenay... L'avantage de faire un peu de moteur, c'est qu'à la vitesse optimale de 3,5 nœuds, on pêche du poisson. Pour une fois, nous pêchons certes 2 maquereaux de bonne taille, ce qui nous assure un repas pour 4 mais aussi une bonite à dos rayé de 54 cm !
Cuisinée au vin blanc, on s'est vraiment mais vraiment régalés !

Mardi 1er août, on continue vers le Sud, pas encore vers l'Espagne car la situation météorologique est « bizarre » et surtout instable. On ne veut pas prendre le risque de se retrouver en mer dans de mauvaises conditions. Nous irons donc à Saint Denis d'Oléron, où il devrait faire un peu plus chaud qu'en Bretagne...

Pendant notre navigation, un passager VIP est venu se reposer à bord mais ça, c'est Tanaïs qui vous en dira plus dans un prochain billet !

samedi, juillet 8 2017

A quand le départ ?

A quand le départ? Nous nous le demandons bien...

Nous avions prévu de mettre les voiles pour 6 semaines dès le 14 juillet... Malheureusement, nous avons découvert une fissure sur le safran qui nous empêche de mettre à l'eau à cette date. Et comme nous sommes sur le bord de la Loire, nous avons besoin d'un minimum de hauteur d'eau pour mettre à l'eau : si nous passons la date du 14, il faudra que nous attendions le 21...

Nous avons pourtant fait tout notre possible cet hiver et ce printemps pour remettre pas mal de choses en état sur Manua :
(attention, vocabulaire technique, je conseille au non-voileux de regarder juste la longueur de la liste)

  • Dématage : cela nous a permis de réparer tout ce qui était électrique sur le mat (plus rien ne fonctionnait) et de changer pas mal de pièces (réas de poulie, antenne VHF, projecteur de pont, rivets, ... et surtout haubans). Rien que pour démonter la tête de mat, il aura fallu 2 jours de boulot...
  • Restratification du pont : le dématage a aussi permis à un pro d'intervenir sur le pont pour le renforcer au niveau du pied de mat (c'était tout moisi et le mat "s'enfonçait")
  • Etanchéité de la coque : même si nous n'avions plus eu de soucis après la mise à l'eau au niveau des passe coques, nous avons décidé de tous les changer et de reboucher les anciens trous qui correspondaient à des sondes. Nous avons aussi recoller une partie du rail de fargue (3 jours de boulot à 2).
  • Moteur : changement du coude d'échappement et de la pompe à eau...
  • Electricité : nous avons changé le régulateur de panneau solaire, changer le ventilo du frigo, mis de nouveaux trucs et machins pour sécuriser l'installation. ET nous avons installé un anémo-girouette qui pourra se brancher sur le pilote pour qu'il fonctionne en régulateur d'allure...
  • Renforcement de la fixation du guindeau électrique : on ne risque plus de perdre ancre et guindeau...
  • Fabrication d'un lazybag : c'est pas encore fini, je vais me remettre à coudre après ce petit article...
  • Enrouleur : démontage, renforcement, et changement des roulements...
  • Intérieur : nous avons refait quelques morceaux de vaigrage, ce sera plus joli!
  • Panneau de pont : nous avons changé le plexi et avons retrouvé une belle luminosité à l'intérieur.



Et oui, ça fait une bonne liste, et encore, on a passé les détails ! Alain est donc encore au chantier le plus possible afin de réparer le safran. Bientôt, nous attaquerons l'antifouling (on veut bien de l'aide, avis aux amateurs!). Le voilier nous prépare un génois tout neuf, on espère qu'il va le livrer à temps... et il doit aussi réviser notre grand voile... Encore quelques petits travaux à l'intérieur, un gros travail d'organisation habituel (courses, sacs, nettoyage...) et nous pourrons enfin partir!
En espérant que cette fois-ci, nous aurons fait le tour des problèmes... Vivement la descente de la Loire !

lundi, octobre 3 2016

Une dernière semaine de croisière... avant le retour à la Gravette!

Lundi 15 août


Nous ne faisons pas une si grande grass' mat', et au vu de la météo idyllique, nous décidons d'optimiser notre temps au maximum et de décoller le plus vite possible pour les Glénans. Cela fait plusieurs fois que nous essayons d'y emmener les enfants et les conditions sont toujours trop fortes pour y rester au mouillage. Cette fois, c'est la bonne ! Alors Nany fait un p'tit tour sur le port pour trouver du bon beurre salé de Bretagne (le beurre espagnol est sans sel, beurk), du bon pain et des bons pains au chocolat pour le lendemain matin. Elle part aussi à la recherche d'une planchette pour refaire une ligne de pêche mais le Comptoir de la Mer est dévalisé... Pas de fruits ni de légumes, tant pis. Alain nettoie rapidement le pont, qui est plein d'embruns et le cockpit qui est.... hmm, dégoutant !

À 13h30, hop ! Nous quittons le port et déjeunons en mer : et oui, nous sommes toujours à l'heure espagnole pour les repas...!Nous avons un souffle d'air qui nous permet de rester sous voile à 3-4 nœuds, la mer est toute plate, il fait chaud, c'est vraiment agréable ! Nous croisons des dauphins très occupés sur notre tribord, et le vent refuse juste à ce moment-là. Le bateau vire et c'est tant mieux : ainsi, nous ne les dérangerons pas en pleine partie de pêche, et nous nous éloignons très vite d'eux. C'est déjà une chance de les voir rabattre le poisson à plusieurs groupes, poissons que les oiseaux attrapent en fonçant à pic vers l'eau au milieu du cercle et en faisant des grands spashs.... Encore une belle leçon de vie pour nos enfants!

Nous arrivons aux Glénans vers 16-17h, au moment où plein de bateaux rentrent à leur port d'attache, et nous trouvons facilement une bouée au mouillage de la Chambre. Nous arrivons sur la plage au moment où elle est pratiquement vidée des gens qui viennent à la journée... L'eau est turquoise, encore plus claire que dans une baignoire, tout le monde se baigne, même si elle est un peu froide. C'est juste MAGIQUE.

Nous profitons du calme de l’Île pour la visiter, et rentrons au bateau faire des crêpes : des crêpes au caramel au beurre salé maison, oui madame ! Et devant le coucher du soleil sur les Glénans ! Nous ne regrettons en rien notre choix de ne pas se reposer au port aujourd'hui ! Nous repérons un Gib'Sea 402 (comme le notre) proche de nous !


Mardi 16 août


Le temps est moins chaud que la veille. Aujourd'hui, ça sera journée tranquille : on traine, on lit, on se repose... L'après-midi, on se décide à aller se balader et se baigner, et en passant, on va voir l'autre Gib'Sea 402. Nous discuterons un bon moment de nos bateaux, des petites astuces et des performances, des modifications et des bons moment que nous pouvons passer à bord.

Au moment de se coucher (tard, on est restés à l'heure espagnole...), les enfants veulent voir les étoiles, mais oups !, la brume tombe pile à ce moment-là et bientôt, nous ne verrons plus que les bateaux les plus proches! Absolument pas de vent, pas de mouvement de la mer, pas de bruit... Quelle bonne nuit !


Mercredi 17 août


A notre réveil (tôt ! On a mis le réveil pour ne pas partir à marée basse...), la brume est dissipée. Parfait. Nous décollons pour Groix tout en informant un bateau-copain de notre destination. Depuis notre retour en France, on se tient au courant de nos destinations pour essayer de se retrouver. Nous devons aller vers l'Est, et ils sont vers l'Ouest, pas facile donc ! Mais cette fois devrait être la bonne !

Nous n'avons plus de ligne, mais nous avons toujours un petit poisson plongeur pour la pêche au bar... Nous le mettons à l'eau et il nous permettra de pêcher 3 gros maquereaux de 500g chacun, de quoi inviter notre bateau-copain MikMak à manger de bons kebabs de la mer (tortilla de blé, salade/tomates, filets de maquereaux à la moutarde, sauce à la crème et aux herbes).

Il n'y a pas beaucoup de vent mais nous ne sommes pas très pressés. Nous prenons notre temps, et le vent thermique nous viendra en aide pour terminer notre navigation et nous arrivons à Port Tudy (Groix) à l'heure du goûter... Notre bateau-copain arrivera assez tard, il va se mettre à pleuvoir, mais peu importe, nous passerons une mémorable soirée dans le carré de Manua à manger nos maquereaux et à discuter de nos croisières et de nos projets de navigation respectifs...


Jeudi 18 août


Pas le temps de trainer, ils annoncent du mauvais temps, alors on quitte Groix à regrets pour Belle-Ile, où nous allons nous mettre à l'abri dans le bassin du port du Palais. C'est toujours autant le bazar, on commence à être habitués... Les vieux (comprendre « les vieux cons », les sympas sont éternellement jeunes) et les énormes bateaux tout neuf forcent le passage pour avoir une bonne place, les locaux sont dépités d'avoir à attendre que tout ce ramdam cesse. Heureusement, les gars du port sont toujours aussi efficaces et aussi conciliants, vraiment nous leur tirons notre chapeau !

Nous sommes à couple d'un Sun Fizz, sur lequel navigue une famille ayant des enfants du même age que les nôtres... Tanaïs et Philéas vont très vite se retrouver sur ce bateau pour jouer avec leurs nouveaux copains. Et très vite, nous nous rendons compte que nous avons un projet commun.... à une année d'écart !


Vendredi 19 août


Repos. Nous changeons le bateau de place car nous sommes un peu trop au milieu du passage, et nous faisons un tour à la plage, où les enfants ont pu perfectionner leur prise de vagues en bodyboard. Car ça y est, ils savent tous les 2 prendre des vagues !! Philéas s'est retrouvé « coulé » une fois (on avait oublié ses brassards) mais même pas peur, il est reparti prendre d'autres vagues...

Le soir, nous invitons l'équipage du Sun Fizz à boire l'apéro, et nous discuterons bien au-delà de l'heure « normale » de l'apéro tellement nous avons de choses à partager ! Nous n'avons pas entendu les enfants, qui se sont super bien entendus, et ont inventé un jeux de chasse au trésor dans le bateau... Des rencontres comme on les aime !


Samedi 20 août


Toujours cette dépression à la noix, mais le temps doit se dégager l'après-midi. Nous prenons le car et allons randonner de Port Maria à Port An Dro, puis faire un petit tour à la plage de Port An Dro. Les enfants se sont éclatés et Nany aussi, car il y avait des vagues superbes !! Dommage, on aurait pu amener les bodyboards adultes...


Dimanche 21 août


port du palais

C'est notre dernier jour de vacances. Alain reprend le boulot le lendemain. Alors pas le choix, on met le cap sur la Gravette.... Dur dur. La route est assez longue mais il y a du vent et nous sommes à une allure rapide, ouf !On y arrive vers 18h30, on vide ce qu'on peut (ce qui rentre dans le coffre de la Kangoo), on remet Manua à sa place. On lui dit merci, les larmes aux yeux... Merci pour ces belles vacances, ces très belles, ces magnifiques vacances ! On passe manger à notre cafet' habituelle, et à 22h30, nous arrivons dans notre maison. Tout est bien resté comme on a laissé les choses. Comme si le temps s'était arrêté...

Alain

Tanais Nany

Et c'est le début d'un long mal de terre....

voiles en ciseaux


lundi, septembre 12 2016

La traversée retour, récit et bientôt quelques photos

Jeudi 11 août


Après une bonne douche, une bonne nuit, des formalités avec la douane qui passait sur tous les bateaux, un dernier passage à l'épicerie, nous larguons les amarres, direction le Nord-Est.

Le vent est d'est et, passés la bande côtière, va vite se renforcer. Nous croisons une petite baleine, nous voyons au loin quelques grands dauphins. Nous passons à travers une zone de pêche. Le vent continue de monter, et nous, nous continuons de réduire les voiles. Nous finirons avec un ris dans la grand-voile et le petit foc, que nous avons achetée juste avant de partir et qui va nous permettre d'être à la fois confortable et de faire un meilleur cap. Le bateau penche, et vu les « gribs » qu'a téléchargés l'amiral, ce n'est pas prêt de s'arrêter ! (C'est quoi les gribs ? Ce sont des petites flèches sur une carte qui nous donne la force et la direction du vent par tranches de 3h, c'est bien plus précis que la météo marine qui vous dit « vent d'est à nord-est, 3 à 5, passagèrement 6 »)

Le premier soir, nous bénirons les espèces de croque-monsieur espagnols que Nany a trouvé à l'épicerie le matin... C'est chaud, c'est super rapide à préparer (juste un passage à la poêle), on les met dans un morceau de sopalin, avec une serviette autour, et hop ! C'est prêt ! Et ça cale bien l'estomac ! Nous ne sommes en effet pas suffisamment amarinés pour pouvoir préparer un vrai repas dans ces conditions de vents assez forts, nous avons eu à gérer pas mal de changement de voiles, et il faut encore préparer le bateau pour la nuit... Alors un repas chaud, rapide à préparer et sans vaisselle, c'était parfait ! Note pour plus tard : emmener plus de croques-monsieur !

Nous décidons de laisser le bateau avec un ris et sa petite voile même lorsque le vent se calme par moment, notamment le soir. Et nous aurons raison, car la nuit, le vent remonte. La première nuit ne sera pas très simple à gérer, le bateau qui est toujours autant penché, par 15-20 nœuds de vent, avec pas mal de bateaux autour de nous, visibles heureusement sur la tablette, grâce à notre VHF, qui fait aussi récepteur AIS. Ça aussi, c'est un achat que nous n'avons pas regretté. L'ensemble est un peu « usine à gaz » mais quel confort !

Nous aurons par contre beaucoup de peine à recevoir le moindre bulletin météo par BLU, à cause de faux contacts... Nous sommes assez déçus de ne pouvoir compter sur aucun des équipements électroniques que comportait le bateau. Au final, tout est à changer.

Vendredi 12 août


Le vent se calme un peu dans la journée, nous essayons tous de nous reposer et même de dormir dès que possible. Les enfants n'ont pas très bien dormi avec cette mer, assez agitée par le vent, et qui a donnée au bateau des mouvements brusques. Le soleil est toujours là, au moins quelque chose d'agréable ! Pas de baleines en vue. Et avec une mer aussi agitée, ce n'est pas étonnant. Et pas de dauphins non plus. Nous nous sentons bien plus seuls qu'à l'aller, alors que nous croisons plus de bateaux (pêcheurs et cargos).

Le temps passe assez vite, entre les siestes, la préparation des repas, le quotidien, et encore, nous réduisons tout au maximum : les enfants ne se changent même pas pour dormir, ne se lavent pas les dents, on limite la vaisselle à faire et les changements de voile.


Samedi 13 et dimanche 14 août


Jusque là, notre cap est bon, nous sommes au près, nous sommes penchés, il y a beaucoup de vent, le bateau n'avance pas si vite car il est ralenti par les vagues mais fait de belles pointes à 5 nœuds quand même, il tape un peu et fait de belles gerbes d'eau, mais nous allons pile vers Belle-Ile ! Si les conditions n'avaient pas changées, nous serions arrivés de nuit, dimanche matin. Mais voilà : le vent va progressivement tourner au nord est, nous poussant vers l'ouest. Nous attendons peut-être un peu tard pour virer de bord et retourner un peu en arrière vers l'est-sud-est. Nous regrettons de ne pas avoir un bateau qui remonte ne serait-ce convenablement au vent ! Dans les livres et en stage de voile, on vous apprend qu'un bateau remonte à 45 degrés du vent. Que nenni ! Manua dérape énormément si sa vitesse n'est pas supérieure à 3,5 nœuds, et pour atteindre cette vitesse-là, il faut abattre et se mettre à 60 degrés du vent. Bref.

La nuit arrive et nous nous attendons à ce que le vent remonte comme les 2 premières nuits : c'est ce qui se passera, à la différence que le vent changera aussi de direction, pile au moment où nous croisons un gros bateau de transport de passagers qui file droit sur nous ! Un petit appel à la VHF et le projecteur dans les voiles nous permettront de résoudre le problème : le navire s'est dévié et nous attendrons de passer les 2-3 bateaux de pêche du secteur pour effectuer des manœuvres. Notre route fait un bel arc de cercle et nous nous dirigeons maintenant vers le sud-est. Nous virons de bord, notre route est encore un peu nord-ouest, et ce n'est pas ce qui nous arrange car le vent est plus fort à l'ouest. Bref. Nous avons l'impression qu'aucun bord n'est bon. Nous hésitons, nous tournons le problème dans nos têtes comme nous pouvons le faire vu l'heure (il est 2 ou 3 heures du matin) et notre état de fatigue (peu de repos depuis le début de la nuit).

Nous nous calons sur un bord, et au bout de quelques minutes, alors que nous ne sommes contents ni du cap, ni de la vitesse du bateau, nous entendons un grand bruit à l'avant : le foc est descendu. Nany sort de sa couchette en 4ème vitesse pour aider Alain (alors que ça fait seulement 5 min qu'elle y est), qui peste et râle tout ce qu'il peut (bon, là, y a de quoi!) : la voile est affalée, et comme c'est la fixation de la drisse en haut du mat qui a cassée, le foc est maintenant inutilisable. Nous mettons un bout de génois, puis nous voulons tenter de virer de bord, puis nous décidons de rentrer le foc qui nous gêne (avec de l'eau dans les pieds et de nuit, et sans les bottes, sinon ce serait pas drôle pour l'amiral!). Toutes les dernières manœuvres, les hésitations sur le bord à suivre, les essais pour tenter d'augmenter la vitesse de Manua, tout cela nous a fait perdre beaucoup de temps, et nous avons peu avancé depuis plusieurs heures. Cette troisième nuit est éprouvante, et les « gribs », toujours aussi précis, alors que nous n'avons pas pu les mettre à jour depuis notre départ, nous annoncent encore et toujours du vent contre nous, sauf sur une bande près des côtes. Nous ne nous sentons pas d'infliger une nuit de plus en mer aux enfants qui semblent fatigués, et nous ne voyons pas d'issue possible sans notre foc dans des vents aussi forts. Nous allumons le moteur, nous essayons de faire porter la grand-voile au maximum pour gagner un nœud, et filons droit vers la côte au nord, la plus proche de nous.

Le moteur tournera de 3h du matin jusqu'au début de l'après-midi... Au réveil des enfants, nous leur expliquons que nous n'avons pas pu faire autrement, et nous leur promettons une meilleure nuit au port le soir. Nous abandonnons l'idée d'aller directement au mouillage aux Glénans, de toutes façons, le cap n'est pas assez vers l'est !

Tanaïs n'a pas une super mine, alors Nany commence à entonner des chansons qu'elle connaît (ou pas). Finalement, on met le CD de Renaud, et tout l'équipage se met à chanter : « C'est pas l'homme qui prend la mer, c'est la mer qui prend l'homme, tatatiiiinnnnnnn !!!! ».

Petit à petit, nous voyons la mer se calmer, le vent tournera un peu et nous pourrons ramener le cap encore plus vers les ports du Guilvinec ou de Lesconil, ceux qui sont les plus proches de nous en ligne droite. La mer finit par se calmer complétement, et le vent aussi. C'est totalement conforme aux « gribs » et l'amiral a pu nous faire tout le décompte : dans 2 heures, la mer se calmera, etc...

N'ayant maintenant plus de vent, nous continuons au moteur, l'ambiance est maintenant plus détendue ! D'autant que juste au moment du dessert, des dauphins viennent nous voir et jouer avec notre étrave ! D'un coup, ce sont des éclats de rire, des cris de joie qui envahissent le pont ! Les dauphins restent un long moment, puis repartent. Nous décidons de mettre la ligne pour pêcher quelques maquereaux et mettons enfin les voiles... ET..... Les dauphins reviennent !!! Zut... un coup d’œil à la ligne : plus rien que le fil noir qui traîne à la surface et bien entendu, nous n'avons ni ligne de secours, ni envie de reperdre une ligne de traîne ! Un dauphin a du prendre la planchette blanche pour un poisson... On espère qu'il ne s'est pas emmêlé dans la ligne, et nous sommes rassurés de voir le groupe au complet.

Les dauphins vont ainsi partir et revenir tout l'après-midi. Comme s'ils nous guidaient jusqu'au port. Nany n'arrive pas à se reposer, elle s'allonge juste une demi-heure et retourne vite voir les dauphins. Au fond, même adultes, nous avons toujours notre âme d'enfant émerveillé, le spectacle est toujours aussi captivant, d'autant que les dauphins font leur « show » : ils font de grandes accélérations, des spashs, passent devant notre étrave sans même la toucher et en faisant des petits sauts. Nous voyons les fonds remonter, et nous attendons à ne plus voir les dauphins... Nous les voyons toujours au loin, et finalement, à 6-7 milles seulement du port de Lesconil vers lequel nous avons prévu d'arriver, nous les voyons une dernière fois, mais cette fois-ci de l'avant du bateau vers l'arrière, comme une dernière danse pour nous dire au revoir...


Nous arrivons à Lesconil vers 18h, chouette, il n'est pas trop tard ! Nous trouvons une place au ponton, nous mettons le pied rapidement à terre pour demander si nous pouvons y rester... C'est OK ! Chouette ! Maintenant, c'est l'heure de boire un coup car il fait très chaud, anormalement chaud pour le Finistère même, puis surtout de PRENDRE UNE DOUCHE ! Nous n'avons pas réussi à nous toiletter aussi bien que pendant la traversée aller et cela fait quand même 4 jours sans douche, il y a une bonne couche de crasse à enlever et nous nous trouvons plus léger après !

Nany n'a pas envie de faire à manger et nous avons envie de fêter notre traversée retour alors nous allons manger dans un snack-pizzeria, mais le service est très long et Philéas manque de s'endormir sur la table à plusieurs reprises... Nous rentrons tard au bateau et tout le monde s'écrooooouuuuule sur sa couchette.


Avilés - Cudillero - Gijon

Samedi 6 août


Nous ne nous pressons pas beaucoup, et le vent se met à forcir, plus que prévu. Nous décidons de rester au port une journée de plus : la manœuvre pour sortir de notre place est délicate par ce vent de coté et nous ne nous voyons pas attacher le bateau entre 2 bouées à Cudillero par ce vent fort.

Et puis, nous sommes un peu assommés, et profitons de cette journée pour améliorer la réception de la BLU, faire un peu de ménage et faire une sieste. Nous visiterons la vieille ville et ses nombreux petits parcs, qui ont chacun des jeux pour enfants bien plus attrayants que les aires de jeux françaises souvent réduites au minimum. 

La météo n'est pas très engageante pour traverser le golfe, la fenêtre à peu près favorable sur laquelle nous comptions n'est plus aussi bonne, et nous passons du temps à étudier les vents et les routes possibles de très près (et non, la ligne droite n'est pas forcément la route la plus directe en voilier!).


Dimanche 7, lundi 8, mardi 9 août


Nous sommes finalement bien contents de quitter Avilés... Nous entendons régulièrement des explosions des mines voisines depuis la nuit dernière, et une couche de poussière de charbon recouvre Manua... Nous sommes obligés de le rincer avant de partir tellement il y en a partout...

Nous nous dirigeons vers Cudillero, à 10 milles environ, une petite étape donc ! Nous arrivons suffisamment tôt pour trouver une place en bout de ponton, et donc pas besoin de gonfler l'annexe. Enfin, ça c'est l'amiral qui l'a décidé ! On aurait pu raccourcir un peu le trajet pour aller en ville avec ! Il y a environ 2 kilomètres de marche... Heureusement, une bonne partie se fait sur la digue, et nous admirons maintes fois la belle côte des Asturies.

A peine arrivés, Tanaïs repère une petite fille sur le ponton. Elle s'approche et très vite, elles vont essayer de jouer ensemble. Oui, je dis bien « essayer », car Vania est espagnole, et cela complique un peu les échanges ! Alors par signes, et avec les 2-3 mots d'espagnol de Tanaïs, elles vont jouer tout l'après-midi... Nous en profitons pour bouquiner, nettoyer, bricoler. Un temps calme que nous prenons rarement, trop occupés à vouloir profiter à fond, à faire le plus de découvertes possibles, comme si nous courrions après le temps. 5 semaines de vacances, c'est peut-être une opportunité incroyable à notre époque mais c'est bien trop court pour nous permettre d'assouvir nos envies de voyages. Nous avons envie d'aller jusqu'à l'horizon, mais celui-ci nous échappe et s'éloigne à mesure que nous nous en approchons.... Les lois de la Physique, me direz-vous ! Certes...

Philéas rejoint parfois les filles, ou joue seul, peinard, avec ses petites voitures. Après le goûter, nous décidons d'aller faire un tour dans le village, qui nous tend les bras depuis la mer. Les maisons sont construites sur les pentes de 2 falaises, imbriquées les unes dans les autres. C'est vraiment joli ! Et ça grimpe !

Le soir, nous remarquons que le bateau bouge pas mal, alors qu'une grande digue bien large se dresse devant nous.... Nous apprendrons que cette digue n'est pas « pleine », elle est juste « posée » et laisse passer l'eau (et donc la houle) en-dessous. Nous re-réglons les amarres afin d'être le plus confortable possible, notre technique consistant à laisser le bateau libre de ses mouvements, avec une amarres qui le ralentit avant qu'une autre le stoppe. Notre voisin choisit une tactique inverse : il souque le bateau pour qu'il soit solidaire au ponton...

Les nuits ne seront donc pas tout à fait calmes... Nous partirons après 3 nuits, un bon nombre de kilomètres de marche, dont quelques uns dans un tunnel qui passe à travers la montagne et est un bon raccourci pour arriver à l'épicerie du haut du village.


Mercredi 10 août


Nous quittons Cudillero en espérant pouvoir commencer notre traversée retour. Mais le vent n'est pas très fort, face à nous, et la mer est mauvaise. Tanaïs a le mal de mer, Nany n'est pas très bien non plus. Notre amarinage est un peu juste, nous ne sommes pas très reposés, et notre cap pas très bon. Nous décidons d'aller vers l'est, pour gagner quelques dizaines de milles, pour repartir le lendemain : les vents seront plus favorables et la mer plus calme si on en croit la météo. Nous nous arrêtons donc à Gijon une dernière fois !


mardi, août 30 2016

La suite arrive !

La suite de notre croisière est en préparation... Donc elle sera disponible très prochainement !

J'ai manqué d'énergie "humaine" pour terminer les textes sur la fin, souhaitant profiter un maximum, quitte à rentrer épuisée de vacances... ;) Et puis, il faut bien le dire, les connexions wifi dans les ports sont assez aléatoires, et inexistantes au milieu du Golfe de Gascogne ou aux Glénans !

Les photos sont en cours de tri, elles ne sont pas aussi nombreuses que d'autres années, mais il y en a des belles!

Je profite de ce post pour rappeller que les commentaires sont les bienvenues! Ils sont juste "modérés" car j'ai des soucis de spams sur un post. Je les valide donc dès que je me connecte.

Patience, et bonne lecture !



Stéphanie

samedi, août 6 2016

Une semaine à Gijón

Une semaine à Gijón


Nous avons pris le forfait 5 nuits au port + 2 gratuites. Il nous faudra déjà une journée de repos pour nous remettre de la traversée. Il y aura ensuite 2-3 jours de temps bruineux voir pluvieux, avec heureusement, des éclaircies (surtout le soir), qui nous permettent de visiter la ville.

Nous louons ensuite une voiture pour 48 heures et allons faire 2 journées dans les montagnes « les Picos de Europa » : une journée jusqu'à Covadonga où nous avons vu de belles cascades et une journée de randonnée jusqu'à Bulnes.

Cette rando était donnée « facile » et pour 1h30 de marche. On mettra 2 bonnes heures pour arriver, après avoir gravi les 400 m de dénivelé, dont certaines portions montaient vraiment très durement. Heureusement, nous avions fait un bon pique-nique au bord d'une rivière avant de décoller.Arrivés à Bulnes, nous n'avons pas trainé : une boisson au bar, un gouter et hop ! La descente ! Qui se fera plus facilement que la montée. Philéas nous a étonné par sa rapidité que ce soit en descente ou en montée : on avait tous du mal à le suivre. Tanaïs a eu un peu plus de mal, surtout au retour, mais les paysages magnifiques, les animaux croisés (rapaces, chèvres et brebis) l'ont motivée à garder le rythme. Le temps était on ne peut plus clair, et nous avons fait le plein de belles images dans nos têtes.

Il nous restait une journée à Gijón pendant laquelle nous nous sommes bien reposés après ces 2 journées épuisantes, et nous avons pris une journée de plus, car le temps était très bruineux et pluvieux (et sans vent) donc pas très avenant pour la navigation.


Vendredi 5 août


Nous partons de Gijón sous un grand soleil mais sans vent, direction Cudillero. Le thermique se lève mais un peu tard, et pas très élevé, et nous sommes au portant. Nous avons fait déjà pas mal de moteur, alors plutôt que de le remettre, après avoir passé le Cabo de Peñas, nous bifurquons vers Avilés, où un port de plaisance digne de ce nom existe, contrairement à ce qu'on lit dans les instructions nautiques, d'après ce que nous a raconté un autre équipage.

Effectivement, il y a un port au fond de la ria, avec des pontons, des places de libres mais pas grand-monde pour nous accueillir ! Un autre voilier français nous indique une place qui est disponible selon lui et nous dit que la capitainerie passe régulièrement. Peu de temps après, un autre voilier vient se mettre pas loin de nous et nous confirme que la capitainerie n'est pas très présente, et nous donne le code pour pouvoir sortir et entrer sur le ponton.

Le port de plaisance est précédé d'une zone portuaire de chargement/déchargement de cargo, et d'une zone de bateaux de pêche. Donc si l'odeur de poisson plus ou moins pourri et les odeurs de soufre ne dérange pas l'équipage, alors on peut dire que c'est un bon plan ! En tous cas, c'est bien moins cher qu'à Gijón, le wifi fonctionne bien mieux, et la machine à laver est gratuite...


samedi, juillet 30 2016

Trans-Gascogne, le récit complet et détaillé...

Lundi 25 juillet


manua avec effets

Après 2 nuits au calme, et une journée à bricoler et à préparer le bateau pour la traversée, nous avons largué les amarres pour l'Espagne vers 10h30.

Il n'y a pas beaucoup de vent, alors on laisse le moteur pour ne pas perdre trop de temps dès le départ. Un peu avant le passage du Béniguet, le vent est enfin suffisant pour nous porter.

trech ar ben 1

trech ar ben 2

Nous passons le Béniguet, puis nous nous dirigeons vers l'Est de Belle-Ile, car c'est la ligne droite entre le Crouesty et Gijon, le port d'atterrissage que nous avons choisi en Espagne.

Nous repassons devant Port An Dro, puis passé la dernière pointe de Belle-Ile, le vent et la mer se mettent à forcir. Tant mieux, cela va améliorer notre moyenne !

Un gros hic : nous apercevons de l'eau sous un plancher. Alain en trouvera vite la cause : la vache à eau est trop remplie et a « fuit » dans les coffres. Pas grave donc, mais il passera un petit temps à éponger... Bref, bientôt, nous ne verrons plus qu'une terre à l'horizon, puis nous perdrons petit à petit les signaux de la vie terrestre : plus de portables, plus de VHF (en tous cas en liaison avec la terre) et un peu plus loin, plus de FM.

Ca y est, nous y sommes ! Le grand large ! Que de l'eau tout autour de nous ! Et quelle eau ! Arrivés dans les grandes profondeurs, elle était bleu marine... C'est autre chose que l'eau verte-marron de l'estuaire de la Loire.

Les dauphins sont venus à notre rencontre dès la fin de la côte de Belle-Ile, à la plus grande joie des enfants ! (et des plus grands!)

Le seul souci, c'est que la mer ne se calmera pas la nuit : pour une première nuit de quart, c'est un peu difficile ! Nous sommes sous grand-voile avec 1 ris et génois enroulé à moitié et le bateau continue de tracer à 5 nœuds. Nous ne sommes pas encore dans le rythme, Nany a un peu le mal de mer (mais se gère toute seule avec du pain....), Alain a un énorme mal de tête (on analysera cela le lendemain comme une légère déshydratation), il faut coucher les enfants dans des conditions peu idéales pour un premier soir. La météo indiquait que les conditions se calmeront dès le lendemain, et on espère qu'ils ne se sont pas trompés.

dodo t

dodo p

Le lendemain matin, c'est Nany qui est de quart au moment du lever. La mer et le vent se sont calmés, alors pas question de toucher quoi que ce soit, le temps que tout le monde se repose un peu, y compris elle sur le banc du cockpit, avec le réveil toutes les 20 minutes pour faire la veille !


Mardi 26 juillet


lever soleil

Il est 9 h quand Nany se décide enfin à dérouler le génois, histoire que le bateau avance un peu ! Petit à petit, à bord, tout le monde se réveille. Des dauphins viennent nous rendre visite, la maman avec son petit, alors que Nany fait le traditionnel câlin du matin à son petit mousse Philéas. Quel beau début de journée !

Le petit déjeuner est un peu désordonné, car la mer est encore très croisée. Chacun se remet de sa nuit comme il peut, tout en appréciant la présence des dauphins.

Alain n'est pas très bien, il va se recoucher après un Doliprane. Nany est aux petits soins, elle sait à quel point un Amiral à bord est utile ! ;)

La mer finit par se calmer : après un déjeuner très succinct mais avec les 2 maquereaux péchés la veille tout de même, l'après-midi, c'est sieste pour tout le monde.

Les enfants cherchent les dauphins, vu qu'on en a vu la veille et le matin. On en verra peu, et ils ne viendront pas jouer avec l'étrave, sans doute car nous n'allons pas assez vite.

Par contre, nous aurons tous l'énorme surprise de voir des animaux bien plus grands et plus impressionnants... Au début, nous voyons juste des jets au loin. Puis plus près. Et enfin voilà une grande bête noir à 2 mètres du bateau. Et quand je vous dis grand, c'est au moins aussi grand que le bateau... Puis une deuxième juste après ! Ce sont des baleines : nous avons regardé dans les livres que nous avons à bord, et ce serait des rorquals...

Alors voilà, tous les soucis des derniers jours et des derniers mois s'envolent, les peurs de la veille et les doutes sur cette traversée aussi. Des baleines. Mais des baleines quoi !!! Nous aurons rencontré des baleines ! C est tout de même pas rien, surtout pour une petite fille de 8 ans et un petit bonhomme de 4 ans et demi... C est autrement plus impressionnant que de voir des poissons en aquarium, et pourtant nous avons visité le grand aquarium de la Rochelle l'an dernier.... Quelle plus belle école de la vie pourraient-ils avoir ? Nous avons déjà bel et bien commencé notre voyage. Pourtant nous en avions fixé la date à 2018. Mais c'est tout à fait pour ce genre de moment que nous avons décidé de lever l'ancre.

baleine 1

Voila ce que nous retiendrons de cette journée : les baleines. Et cela nous occupera pendant 2 jours : où sont les baleines ? Nous les reverrons au loin, parfois très loin, nous verrons leurs jets d'eau, leurs ailerons, leurs dos noirs, l'Amiral en a même deviné au loin qui sautaient et nous passerons notre temps à les scruter, à les sentir tout autour de nous. Nany a même le sentiment qu'elles nous suivent, étant donné qu'on les reverra plusieurs fois derrière nous.

Tanaïs va aussitôt se plonger dans ses livres pour trouver des informations sur cet animal. Philéas cherchera lui aussi des photos de baleines dans ses livres.

baleine 2

Pas besoin d'autres occupations. Celle-ci et la vie « quotidienne » qui s'installe suffiront.

Il n'y a plus que la mer autour de nous, nous ne croisons que très peu de bateau, des pêcheurs et des cargos. Un seul sera sur notre route : le bateau Thalassa de l'IFREMER.

La deuxième nuit sera bien plus calme que la précédente, même un peu trop calme. La grand-voile a tendance à battre car elle ne reçoit pas assez de vent. Nous avons tout juste assez d'énergie à bord car le ciel a été assez nuageux et il n'y a plus assez de vent pour alimenter l'éolienne (et l'alternateur du moteur ne recharge pas la batterie de service, Alain n'a pas eu le temps de s'occuper de ce « détail » avant de partir).

En tous cas, elle sera réparatrice pour les petits mousses, qui se lèveront en forme et heureux comme tout !


Mercredi 27 juillet


Le vent et le soleil ne sont toujours pas au rendez vous. Il faut se rendre à l'évidence : à ce rythme-là, nous allons passer une troisième nuit en mer. Peu importe. Le bateau ne bouge plus dans tous les sens, la mer est si belle, la vie à bord est agréable, et il y a encore des animaux qui nous rendront visite dans la journée, ce qui nous donne l'impression que nous ne sommes pas « seuls sur l'Atlantique » comme se plaît à dire Tanaïs. Nous reverrons essentiellement des rorquals, dont une fois à même pas 1 mètre du bateau....

Les enfants vont jouer sur le pont quasiment toute la journée. Ce serait bête de rentrer et de louper un rorqual ou un dauphin...

La journée passe vite pour les grands : un peu de bricolage, de rangement, un gâteau pour les quarts de la troisième nuit, et des siestes pour compenser les nuits hachées.

Le début de la troisième nuit est le quart de Nany, qui entend les dauphins tout autour du bateau. C'est très frustrant, car avec tous ses nuages, la nuit est trop noire pour pouvoir apprécier leur présence.

Le vent continue de jouer avec nos nerfs, il tombe, et au milieu de la nuit, alors que le bateau n'avait avancé que de 2 milles en 2 heures (et il nous en reste alors environ 60 milles à parcourir), l'Amiral finit par allumer le moteur.

La navigation est alors tout sauf passionnante, d'autant que l'on se rapproche de la côte, et il y a des pêcheurs un peu partout. Nous disons alors un énorme merci à notre VHF AIS, qui couplée à la tablette et aux cartes marines numériques, nous donne les positions des pêcheurs, leur cap et leur vitesse. C'est beaucoup plus simple et plus sûr pour slalomer entre eux que de se fier uniquement à leurs feux de navigation.

Jeudi 28 juillet


Nany reprend la veille alors que la luminosité commence à augmenter et tout au loin, là-bas, on distingue la côte... Nous approchons donc enfin de l'Espagne !

terre lever sol

Lorsque les mousses se lèvent, ils découvrent cette impression d'une terre toute proche alors qu'elle est en fait encore loin car elle est très haute, avec des petites montagnes. Le temps est toujours aussi gris, et nous espérons bien qu'il va se dégager !

lever des enfants

Nous essaierons d'être au maximum sous voiles, mais il nous faudra le moteur pour nous éviter une quatrième nuit en mer...

en approche

gijon

Nous arrivons à Gijon vers 15h30. Nous nous mettons au ponton d'attente, comme décrit dans les instructions nautiques, et nous mettons le pied à terre pour les formalités. Alors vous nous croirez si vous voulez ou pas, mais la capitainerie est secrètement camouflée sur une barge flottante et bouge en permanence...

Nous nous amarrons à notre place, nous donnons un rapide goûter aux enfants, et nous filons à la plage ! Ils l'ont bien mérité ! Et puis, soyons honnêtes, vu l'état dans lequel nous sommes, si nous nous étions assis, nous n'aurions pu eu la force de nous relever...

Nous prenons petit à petit la mesure de notre « exploit » : nous avons la nette impression d'avoir pris un grade de plus. Nous avons mené notre bateau sur une trans-Gascogne, en rendant nos enfants heureux, nous avons passés plusieurs nuits en mer, et en prime, nous sommes dans un pays étranger dont nous ne parlons pas la langue (ou alors si peu!), ce qui rajoute un peu de piment et nous donne vraiment l'impression d'un voyage.

Nous sommes amarrés sur le ponton visiteur de la marina de Gijon, et plusieurs nationalités sont représentées : notre premier voisin était américain (il est déjà reparti), l'autre est hollandais, il y aussi un bateau portugais, un anglais, un belge et quelques français. La grande question quand nous croisons quelqu'un sur le ponton, c'est de savoir comment dire « bonjour » : « Ola » ?, « Hello » ?, ou tout simplement « Bonjour »... C'est assez comique...

Nous allons rester une petite semaine à Gijon, de quoi visiter, profiter, découvrir, mais aussi se reposer...

jeudi, juillet 28 2016

Notre première grande traversée....

Nous sommes partis lundi matin vers 10h30 du Crouesty, et nous sommes arrivés jeudi après-midi après 4 jours et 3 nuits en mer. Une expérience réussie, surtout pour nos deux petits mousses, qui ont plein de chose à raconter !!!

La traversée a commencé sur les chapeaux de roue, nous avons bien avancé pendant la première journée et la première nuit, mais s'est beaucoup ralenti ensuite par manque de vent. Nous avons été très juste en énergie aussi sur la fin car temps nuageux (donc pas d'énergie solaire) et sans vent (donc pas d'énergie éolienne)...

Vu l'heure, notre état de fatigue et notre mal de terre qui nous met à 2 à l'heure, voici juste quelques photos avant le récit complet de notre aventure...


**dommage mais je n arrive pas à télécharger les photos depuis le wi fi du port.... on verra cela demain!! et de toutes facons, je m'apercois qu on n en a pas pris beaucoup....

edit vendredi :

lever soleil





dodo t

dodo p

en approche

esp en vue

lundi, juillet 25 2016

Direction Gijon !

Lundi 25 juillet


Après 2 nuits au Crouesty, et une journée de préparation, nous levons l'ancre et mettons le cap direction Gijon, en Espagne. Il nous faudra au moins 2 jours et 2 nuits pour arriver la-bas!

A bientot!

samedi, juillet 23 2016

2 nuits au mouillage d'affilée! Et toujours des réparations à faire...

Jeudi 21 juillet


Nous décollons de la Turballe pour Belle-Ile... Sauf que le vent sera plus contre nous que prévu, donc nous atterrirons à la grande plage de Houat. On sait que ce n'est pas forcément là qu'on dort le mieux, mais les conditions sont plutôt bonnes pour la nuit. Nous y arrivons vers 20h45, après pas mal de bords « carrés » et peu de vent en début d'après-midi...

Le sondeur a fait des siennes, marquant « 0 m » à des endroits où il y avait plus de 20 mètres d'eau... Et le loch ne fonctionne pas du tout...

Alors, pour les photos, les voila.... Cela ne vous échappera pas : nous ne sommes pas seuls ! Nous sommes dans un "camping à bateaux" lol

houat

houat coucher sol


Vendredi 22 juillet 


peche

Nous ne sortirons même pas l'annexe pour descendre à Houat. Comme prévu, ça roule un peu, et on sait qu'on sera mieux ailleurs. Un bon p'tit déj dans le cockpit, devant ce beau panorama, et hop ! Direction Port An Dro, un petit mouillage à Belle-Ile, que les enfants nous réclament depuis le début des vacances. Et il faut dire qu'ils ont plutôt bon goût, car il bouge moins que celui de Houat, il est encore plus beau, et la plage est juste super chouette pour eux:)

port an dro plage Vu la transparence de l'eau, c'est une occasion (presque) en or pour nettoyer l'hélice et les sondes (loch et sondeur) qui ne fonctionnent pas vraiment. Heureusement que l'amiral est équipé d'une combi intégrale, car l'eau n'est pas très chaude.

port an dro

Les enfants ont bien profité de la plage. On a tous réussi à prendre une douche (chaude s'il-vous-plait!) dans le bateau pour la première fois. Et Nany a fait un gateau au yaourt aux pépites de chocolat, qui est juste trop bon ! Tanaïs se plait à dire que c'est un bateau « de luxe », et ce qui peut paraître des petits détails pour des terriens est effectivement du luxe, lorsqu'on a connu les douches à la bouteille d'eau réchauffée par le soleil dans le cockpit...

manua mouillage

Seul hic de la journée : la pompe de vidange de la douche, qui est aussi la pompe de cale, semble être HS. Encore un truc à dépanner. Décidément...

port an dro 2


Le petit mot de Tanaïs :


Nous sommes allés à Belle-Ile au mouillage de Port An Dro et à la plage il y a une petite piscine à marée haute et dedans on s'amuse trop et même qu'on ne veut pas partir tellement c'est bien. Mon plus beau souvenir c'est quand j'ai appris à pécher à la canne à pêche.


Samedi 23 juillet 


Après un p'tit déj dans le cockpit à observer le paysage, toujours aussi beau, Alain va s'occuper de démonter la pompe, pendant que Nany emmène les enfants à la plage.

La pompe étant défectueuse, et n'ayant pas d'autres pompes disponibles, nous quittons à regrets notre mouillage pour le port du Crouesty afin de trouver un shiplander ouvert et une solution de remplacement.

Le vent est stable et suffisamment ouest pour qu'on ne soit pas au près trop serré. La navigation dans ces conditions est vraiment très agréable, et vers 17h, nous sommes arrivés. Chouette, Uship a une pompe de rechange, qu'Alain va remonter pendant que Nany et Tanaïs partent faire quelques courses.

L'Espagne, c'est pour demain ? En tous cas, cela serait possible car l'anticyclone des Açores est bien là et la traversée devrait être plutôt agréable. En plus, on a eu plein de bons conseils par mail sur les mouillages et les ports sympas sur place!

mercredi, juillet 20 2016

Enfin le départ ! Ou comment revenir là où on était en mai...

Départ : Dimanche 17 juillet

+ lundi 18 juillet


Un dernier tour dans la maison, couper l'électricité, fermer les volets, déposer les clés chez une amie... On part avec la Kangoo (encore) remplie et un Philéas complétement énervé (et énervant!), sans doute à cause de l'excitation du départ...

On a déjà chargé pas mal de choses dans le bateau : comme d'habitude, l'Amiral avait peur que ça ne rentre pas. La grande différence, c'est que le bateau n'a pas descendu de 10 cm dans l'eau, comme Yallah (l'Aquila) ou Poupi (le Sangria) ! C'est la qu'on voit qu'on a changé de taille de bateau...

bimini

Pendant qu'Alain change un bout de tuyau sur le moteur, Nany installe le bimini (ce qui nous fait de l'ombre à l'arrière) et hop ! C'est parti ! Le temps est magnifique, il fait chaud, ensoleillé, et la mer est plate. Un goût de paradis sur l'eau... Rien que pour ce moment-là, on est heureux d'avoir travaillé dur tout l'hiver et tout le printemps. Nos efforts sont enfin récompensés. Nous n'en revenons toujours pas d'être à la barre d'un si beau bateau. Philéas reprend très vite ses habitudes entre le pont et les jeux dans la cabine arrière. Tanaïs prend enfin confiance dans le bateau et le trouve agréable. Elle se trouve une position sur la plage avant pour bouquiner tranquillement...

plage avant

On file tranquillement vers l'Herbaudière. C'est devenu un rituel : notre première étape est dans ce port afin de finir de ranger et de bricoler. Au passage, cela permet à la famille de nous faire un dernier coucou, de partager un apéro avec des amis de passage sur l'Ile et pour cette année, de remmener Nany à la maison pour chercher les lunettes de vue que l'Amiral a oublié... (merci Papy!)

coucher soleil

enfants herb

Mardi 19 juillet et mercredi 20 juillet :


nav la turballe

manua la turballe

Nous restons 2 nuits à l'Herbaudière, puis nous irons à la Turballe pour 2 autres nuits. Cela nous permet d'aller à la plage, et de faire une vraie journée de bricolage (c'est-à-dire : pas interrompue par des visites lol ;) ). Au programme : changement de l'antenne VHF, imperméabilisation de la capote de descente, installation du nouveau petit foc, changement des sangles qui tiennent le bimini, changement du joint d'un hublot (y en a au moins 4 autres à changer après), encore du rangement, bref, on n'a pas chômé... Mais il faut ce qu'il faut pour traverser le Golfe de Gascogne en toute sécurité. Et le temps est nuageux, donc on ne regrette pas de ne pas être en mer et on n'est pas assommés par la chaleur des derniers jours.

alain mac gyver

bricolage

Une petite photo du porte verres réalisé par l'Amiral et des verres décorés pour l'occasion par Nany : des broutilles réalisées juste avant de partir mais qui sont bien utiles et agréables !

porte verres

mercredi, juillet 13 2016

Départ imminent !

Ca y est, les congés d'Alain sont posés, les sacs commencent à envahir la maison, les enfants choisissent les jouets à emmener, leurs cours de natation sont terminés, le congelo se vide, le départ se prépare...

Samedi 15 ? dimanche 16 ? On verra... En fonction de la météo, des derniers bricolages, de l'état de la maison et du jardin...

Où ça ? On a prévu l'Espagne mais on ira là où le vent nous emmènera ! C'est bien cela la magie de la croisière ;)

Pour nous suivre, il faudra attendre que l'on soit dans un port avec connexion Internet...

Bonne vacances à tous ! Les notres sont déjà commencées : le rêve d'avant le départ fait partie des bons moments :)

lundi, juillet 11 2016

De Camaret à La Gravette

Pas le temps aujourd'hui de raconter toutes les péripéties du convoyage de Manua entre Camaret, où nous l'avons acheté et son nouveau port d'attache, La Gravette...

Juste un petit aperçu :

- à la mise à l'eau, un souci de vanne qui fuyait, donc il a fallut ressortir le bateau, trouver une vanne (une demi-journée), la monter et remettre le bateau à l'eau pour dormir dedans le soir...
- autre souci : le joint tournant qui fuyait. C'est la pièce qui assure l'étanchéité entre l'arbre d'hélice et la coque. On avait hésité à le changer : on aurait mieux fait !
- un soir à 21h : de l'eau qui goutte sur le doudou de Philéas, dans une chambre arrière... Nous voila sous la pluie, de nuit, en train de barbouiller le rail de fargue avec du joint silicone en espérant que l'eau arrête de rentrer à l'intérieur...

Le départ a été reporté plusieurs fois, on a enfin réussi à quitter le port, direction le raz de Sein. Et la, les ennuis continuent :

- le vent a soufflé plus fort que prévu, et lorsqu'on a enroulé le génois, il s'est déchiré sur la longueur d'un panneau...
- nous nous sommes arrêtés à Port la Forêt où un voilier a pu nous le réparer rapidement.

Nous avons poursuivi jusqu'au Crouesty et avons laissé le bateau une dizaine de jours le temps d'avoir de nouveau un long week-end pour continuer.

Nous avons voulu profiter une journée avant de mettre le cap sur La Gravette car la météo annonçait vraiment un beau week-end de l'Ascension.
Nous avons emmené Mamoune à Houat, c'était vraiment une navigation sympa !

Ensuite, la météo s'est dégradée, et nous n'avons pu aller que jusqu'à la Turballe :

- en effet, un bruit bizarre a attiré notre attention : la fixation d'une pièce du gouvernail ne tenait plus ! Nous avons utilisé la barre de secours pour consolider...
- et le génois s'est re-déchiré, sur un autre panneau.

Ensuite, un professionnel est venu intervenir sur le bateau, conjointement à Alain qui a refait une contreplaque en inox, cela a pris une quinzaine de jours, et quelques allers-retours... Et le génois a été faire un séjour (encore) chez le voilier.

Nous avons enfin pu ramener Manua à la Gravette le dernier week-end de mai, un jour de gros orage... Nous sommes arrivés avec un moteur défaillant, qui n'avait pas un ryhtme régulier, mais nous sommes arrivés ! Alain pense à un souci d'embrayage, ce sera finalement la poire d'amorçage du circuit de gazole qui était cassée...

Ces premiers bords nous ont rassuré sur les qualités d'habitabilité de ce voilier : pas de barbouillage, encore moins de mal de mer, sauf un peu au près, car Manua est bien stable, et d'un confort incroyable pour dormir dans les cabines arrières ! La cuisinière est bien calée pour préparer les repas, les rangements sont bien conçus.

Tanaïs a facilement peur, car le bateau est grand et elle est impressionnée, mais elle apprécie la grande capote et la grande cabine arrière. Philéas est toujours aussi heureux sur l'eau, toujours partant pour sortir en mer, et content d'avoir de la place pour jouer aux voitures ou découper des carrés de papier, il n'a pas peur de l'orage, et a hâte de pécher ses premiers maquereaux.

Nous avons gouté aux nouveaux conforts, qui peuvent paraître dérisoires vu de l'extérieur, mais qui sont d'une grande valeur à nos yeux : le réfrigérateur, qui fonctionne presque trop bien (les yaourts sont régulièrement transformés en glace), et l'eau chaude, très pratique pour faire la vaisselle et se laver. L'éolienne fonctionne et nous apporte une partie de l'électricité nécessaire à bord. Plus tard, nous réussirons à connecter les 2 panneaux solaires pour compléter l'apport en énergie.

Nous avons aussi passés nos premiers moments magiques et avons vu nos premiers dauphins : un magnifique cadeau à l'entrée de la baie de Concarneau que les enfants ne sont pas prêts d'oublier!

mercredi, juin 8 2016

A la recherche d'un nouveau bateau...

Notre décision étant prise, même si nous avions du temps devant nous, nous n'avons pas pu nous empêcher de commencer à chercher notre futur bateau...

Un bateau pas trop grand, avec 3 chambres, un peu moins vieux que Poupi et Yallah, marin, qui avance bien, avec ce qu'il faut sous l'eau pour qu'il avance au près, avec une barre franche parce qu'on n'aime pas trop les barres à roues, avec des toilettes vers l'arrière, une cuisine confortable en navigation, un grand cockpit, etc etc... En fait, le mouton à 5 pattes, on est bien tous pareils....

Une période rythmée par des visites décidées du jour au lendemain va donc commencer... Nous passerons quelques vendredi ou samedi sur la route, vers la Rochelle, ou vers Brest, avec ou sans enfants... Nous irons aussi au salon "Mille sabords" au Crouesty, histoire de visiter encore d'autres bateaux, des modèles auxquels nous n'aurions pas pensé, ou que nous avions peut-être éliminés trop rapidement.

Nous avons fini par nous arrêter sur un modèle qui rassemblait pas mal de critères : le Sun Shine. Si possible en version 36 pieds, avec une jupe rapportée, comme ça, on restait en dessous des 10 m (sur le papier, en vrai, il aurait été plus grand). Le mouton à 5 pattes, je vous dis!

Bien. Jusqu'ici, nous étions raisonnables, tout allait bien, sauf que nous ne trouvions pas ce mouton à 5 pattes.

Une annonce avait attiré notre attention, mais elle rassemblait à peu près aucun critère du départ, alors nous l'avions mise de coté. Puis voila, quand on regardait les photos, on se disait que si on allait le voir, on risquait d'être tentés... Parce qu'il ressemblait beaucoup plus au bateau de voyage dont nous avions besoin.

Alors en plein mois de décembre, on a fini par craquer. On a arrêté d'être raisonnable et on a été voir ce fameux bateau : un Gib Sea 402, 11,85 m, barre à roue, 2 WC, une cuisine en U, un petit tirant d'eau, bref, pas grand chose de ce que nous recherchions au départ.

Nos craintes se sont confirmées : nous n'avons pas résisté à faire une offre, qui a été acceptée, et nous sommes devenus propriétaires de Manua en fin janvier!

De notre coté, nous avons mis Yallah en vente, non sans un pincement au cœur... Nous vendons un bateau impeccable, sur lequel nous avons passé des moments inoubliables, pour acheter un bateau sur lequel il y a beaucoup de choses à refaire, qui n'a pas navigué depuis quelques années... Une drôle d'impression de recommencer à zéro !

Yallah sera vendu en un mois, à un couple qui habite sur Nantes, et qui mettra le bateau ..... à la Gravette! On va donc encore le voir, chic alors !



dimanche, juin 5 2016

Bilan de 5 semaines de croisière sur un 8,3m... Et perspectives !

Le bilan de 5 semaines de croisière :

- le bateau ayant été très bien préparé, nous n'avons pas eu de surprises au niveau matériel...

- les enfants ont passé de bonnes vacances, même si parfois, il n'y avait pas assez de copains pour eux au port, surtout pour la miss Tanaïs qui a toujours besoin de beaucoup de monde autour d'elle... D'ailleurs, elle était contente d'être rentrée!Philéas, par contre, serait bien reparti dès le lendemain, et nous a demandé tous les week-end de septembre d'aller dormir au port, à Belle-Ile ou à l'Ile d'Yeu, au ponton ou au mouillage, Il était tout triste de rentrer à la maison le soir...

- nous avons pas mal navigué, parfois 12 heures dans la même journée, et ça nous a fait un bien fou. Naviguer est plus qu'un plaisir, c'est une drogue, un besoin vital, au même titre que manger ou dormir. Sans notre quota d'heures en mer, nous ne sommes bien ni Alain ni moi. Et ces dernières années, nous n'avions pas pu naviguer autant qu'on le faisait sans enfants! Alors voila, cette année, nous avons passé du temps en mer, nous avons fait de longues navigations, et ça nous a requinqué, une vraie cure de bien-être.

- même si nous avons passé de bonnes vacances, que nous avons fait de belles navigations, que notre bateau est sécurisant, il nous manque une CHAMBRE ! J'en ai ras le bol de faire le lit tous les soirs dans le carré et de le ranger tous les matins... Et puis, la couchette double du carré fait 1,15m à l'endroit le plus large...

- nous avons tourné en rond dans la maison pendant au moins une semaine lorsque nous sommes rentrés... Une question revenait sans cesse dans nos têtes : mais qu'est-ce qu'on fait là ? Pas d'entrain, pas de motivation, des gestes lents, une impression bizarre de ne pas faire partie de même monde que ceux qui nous entoure, bref un énorme mal de terre.

Alors voilà, à force de tourner en rond et d'avoir des questions sans réponses en boucle dans nos têtes, et pour passer ce mal de terre qui devenait insoutenable, nous avons commencé à réfléchir à l'achat d'un nouveau bateau. Nous avons regardé les occasions, remarquant au passage que les prix avaient bien baissé...

Nous avons fait une estimation de notre budget.
De fil en aiguille, nous avons remis sur la table un vieux projet... Il nous faut un nouveau bateau : non pas avec une chambre de plus, mais avec 2 de plus! Et pas pour caboter en Bretagne Sud, mais pour partir loin et longtemps. Seul un projet d'année sabbatique nous a remis sur les rails et nous a permis de trouver une motivation pour finir de ranger nos affaires, remettre la maison propre, et retourner au travail...

Depuis, nous avons ce petit sourire au coin des lèvres, ce petit sourire de ceux qui mettent tout en oeuvre pour vivre leurs rêves...

mercredi, septembre 23 2015

J-3 avant la fin des 5 semaines !!

Vendredi 21 août : y'a pas l'choix, faut rentrer...


Nous voudrions bien continuer notre croisière, explorer encore Belle Ile, faire un tour à Houat, passer encore et encore du temps en mer, mais voilà, nous sommes vendredi, et Alain reprend le travail lundi. La météo n'est pas très bonne pour les jours à venir, il y a un coup de vent qui se prépare et de la pluie en perspective pour notre arrivée au port, ce qui n'est pas très pratique pour vider le bateau... Nous mettons donc le cap à l'Est, la gorge nouée...
Nous longeons Belle-Ile, et nous la verrons longtemps car la visibilité est particulièrement bonne aujourd'hui.
Alain espère arriver ce soir, même tard à la Gravette mais il y a très peu de vent et la brise ne se lève pas.
Nous croiserons de nouveau la route des dauphins, 3 fois dans la journée ! Ces moments sont toujours aussi magiques...
Nous faisons une pause moteur après le déjeuner et tentons un envoi de spi... 1,5 nœuds de vitesse au mieux, et nous avons encore 16 milles pour la Gravette!
La pluie est annoncée pour l'après-midi de samedi. Alors nous prenons le temps d'essayer de pêcher, de se tremper car il fait chaud, et nous remettons le moteur vers Pornichet... Nous y amarrons vers 20h30-21h.

Samedi 22 août : cette fois, c'est bien le retour au bercail...


La nuit aura été courte, nous décollons vers 7h30, pour être avant la pluie au port et pouvoir décharger un peu...
Il y a un peu de vent et nous arrivons au port vers 11h. Il fait tout gris et le coup de vent annoncé se confirme. Pas de regrêts, nous ne pourrions pas naviguer la semaine suivante.
Alors voilà : malgré la fatigue, et surtout le cafard, il faut remplir des sacs et les décharger, vider tout ces petits riens qui ont remplis nos vies pendant 5 semaines, remettre Yallah à sa bouée, le laisser tout seul face à ce coup de vent qui arrive...

Seuls les enfants sont contents : ils vont retrouver leurs chambres, leurs jouets, Tanaïs va aller en mobil-home avec son papy...
Et après ? Après, on va manger à la cafet' de Pornic, on fait quelques courses, complétement hagards, et en dehors de nos pompes... Arrivés à la maison, rien de spécial à signaler : l'herbe est complétement cramée, la maison est dans le même état qu'on l'a laissée... On ne fera pas grand-chose ce soir, le cœur n'y est pas... Les enfants sont très heureux de retrouver tous leurs jouets, ceux de dedans et ceux de dehors. Et nous, nous sommes incapables d'avancer quoi que ce soit... On va et on vient, en attendant on ne sait quoi, en essayant de ranger un peu... Vivement la prochaine croisière !

Belle-Isle-en-Mer

Dimanche 16 août : Une grande nav' vers le Nord


Malgré 4 semaines de croisière dejà effectuées, nous ressentons le besoin de passer du temps en mer. Et les filles ont envie de faire un tour à Belle-Ile.

On décide de partir tôt pour essayer d'aller à Belle-Ile directement. On ne réveille pas les enfants, la météo n'est pas trop pessimiste, ils se lèveront quand ils en auront envie... Sauf que... La mer est bien plus chahutée que prévue... Le bateau bouge beaucoup pour passer les vagues à la sortie du port, alors on se dépêche de mettre les voiles pour être plus stable, en espérant que les enfants dorment toujours. Sauf que... Les enfants se sont réveillés et ils ne sont pas très bien ! Alors vite vite, on les habille, un Cocculine, et on les sort. Pour Philéas, pas trop de soucis, il retourne vite jouer au chaud à l'intérieur. Mais Tanaïs est bien malade. Et la mer ne se calmera qu'en fin de matinée. En passant à l'ouest de l'Herbaudière, on revoit le programme : pas la peine de tenter l'Herbaudière, on aurait le vent complétement de face.
Par contre, on peut bifurquer sur La Turballe. Alors on met le cap sur ce port... On est bien fatigués par cette navigation. On arrive vers 17h30-18h, on prend une douche et on file manger à la Crêperie du Plat Pays, où nous sommes toujours aussi bien accueillis et où nous mangeons toujours aussi bien...

Lundi 17 août : Belle-Ile, nous voilà :)


Le matin, avant de partir, nous croisons l'équipage de Vert Mer, un Aquila vu l'année dernière sur Doelan. Nous n'avons pas beaucoup le temps de bavarder, chacun de nous a de la route à faire aujourd'hui...

Nous nous dirigeons donc vers Belle-Ile, cap sur le port du Palais, que l'on aime bien, et qui rappelle tant de souvenirs à Tanaïs. En plus, des amis y sont, et ce serait l'occasion de les voir.
Nous prenons notre temps, comme d'habitude, car il fait super beau, nous sommes sous spi, et en plus, devant le phare d'Hoedic, nous voyons des dauphins passés à une centaine de mètres du bateau !
Nous vérifions la météo comme d'habitude. Nous sommes encore assez loin du Palais, et ils prévoient suffisamment beau pour que l'on puisse se tenter un mouillage à l'est de Belle-Ile ! Nous y sommes allés à l'année dernière et c'était vraiment sympa. Alors nous raccourcissons notre route et mettons l'ancre devant la magnifique anse de Port An Dro. Nous avons le temps de mettre l'annexe à l'eau et le pied à terre. La plage est superbe, et il y a un retour d'eau qui fait comme une piscine : les enfants adorent !
Nous repérons les abords de la plage : il y a un camping donc potentiellement une possibilité de prendre une douche ou de trouver de la glace, et un bar qui fait aussi du snack le midi. Ces petits plus ne sont pas négligeable, car nous n'avons pas anticiper la possibilité de mouiller ce soir, et nous n'avons fait ni le plein des baches à eau, ni celui de la douche solaire, ni celui du frigo.
Nous mangeons une bonne plâtrée de pâtes et passons une soirée très agréable, avec un décor de carte postale.

Mardi 18 août : 2 nuits de suite au même mouillage, une première pour nous !


Nous surveillons toujours autant la météo, très incertaine cette année, et même si elle annonce pas du force 3-4 voire 5, le vent est dans la bonne direction pour être bien protégés. Nous décidons de passer une vraie journée au mouillage, et de dormir une seconde nuit dans cette belle anse.
Au programme : snack au bar (Philéas a adoré la friture d'éperlan!), ballade en annexe et plage ! Nous irons même prendre une douche au camping en échange de quelques euros... Bref que du bonheur !

Mercredi 19 août : Arrivée au Palais


Des amis de Chéméré sont sur le Palais : nous leur proposons de faire avec nous la ballade entre Port An Dro et le port du Palais. Ils acceptent avec grand plaisir et nous rejoignent grâce au bus. Nous partons après un pique-nique sur la plage, et arrivons au Palais bien en avance par rapport à l'heure d'ouverture de l'écluse. Heureusement ! Il y a pas mal de monde en ce moment, et ils ne font avancer en attente dans l'avant port que les bateaux qui comptent rester 2 nuits. Nos amis en profitent pour remettre le pied à terre. On se donne rendez-vous pour une glace sur le port ;) Le temps de l'attente, nous sommes à couple d'un First 25, et nous sympatisons.

Nous rentrons enfin, après avoir attendu qu'un Océanis 58 prenne sa demi-heure pour faire sa manœuvre. Nous demandons une place au bassin de la Saline et nous l'obtenons. Ouf ! C'est l'assurance de passer une bonne nuit ! Il y a en effet beaucoup trop de bruits émanant des bars qui sont sur les quais pour notre petite famille.

Jeudi 20 août : nos petites habitudes


Au Palais, on connait bien les lieux, alors nous suivons nos petites habitudes : marché, boulangerie, ballade sur le port, glaces, et plage en allant vers la pointe de Taillefer.

Le soir, nous nous sommes donnés rendez-vous avec l'équipage du First 25 « Gaia », un couple de « jeunes » de notre age. La soirée passera très vite (trop vite!), entre bières, histoires de marins et rillettes de maquereaux...

L'Ile d'Yeu

Mercredi 12 août : un mouillage improvisé


Nos voisins de gauche vont à l'Ile d'Yeu aussi, alors on se dit « A ce soir ! ». Ils partent vers 9h, nous vers 10h. Nous avons pas mal de milles à avaler, surtout que le vent n'est pas très fort. Nous laissons le moteur tourner, le temps de traverser les regroupements de vedettes de pêcheurs. Le vent est très faible... Nous profitons d'être à 3-4 nœuds en continu pour mettre la ligne de traine. C'est la vitesse idéale pour pêcher du maquereau et nous n'en avons pas eu depuis longtemps. En plus, cela occupe les enfants qui surveillent et relèvent la ligne comme des pros !

Sitôt les pêcheurs dépassés, la planchette se relève souvent : nous pêcherons une dizaine de maquereaux, et encore, nous laisserons filer les plus petits et un chinchard...
Vers 12h, nous éteignons le moteur pour manger tranquillement (du maquereau tout frais!), puis la brise va se lever et nous permettre d'avancer à la voile. Nous mettons le spi, nous sommes au largue, le tangon est presque dans le génois, mais comme le vent est assez faible, cette voile est encore avantageuse. Il fait beau, la mer est calme, la navigation est vraiment très agréable ! Nous attendrons d'être à 1 nœud pour remettre le moteur, et faire les 7-8 milles qui nous séparent encore de Port Joinville.

Arrivés à la bouée de la Sablaire, juste avant le port, nous voyons quelques bateaux au mouillage dans l'anse de Kerchalon. Cette zone a l'air plutôt bien protégée, la houle ne rentre pas, ils annoncent des vents entre Ouest et Sud Est, donc nous serons protégés par la côte. Ils annoncent aussi des risques de pluies orageuses mais cela fait plusieurs jours et on n'en a pas vu la couleur... Vu l'heure tardive et la forêt de mats que l'on voit dans le port, on décide de mouiller dans l'anse. Ce sera l'occasion de tester notre nouvelle ancre !
Nous ne gonflons pas l'annexe, nous prenons juste notre dîner (encore du maquereau) et allons faire un gros dodo après cette belle journée de navigation !
Au loin, sur le continent et sur Noirmoutier, nous voyons de beaux éclairs, mais rien ne semble venir vers nous... Finalement, vers 1h du matin, nous serons réveillés par de bonnes rafales, de l'orage et de la pluie... Le bateau ne bouge pas tant que ça : en tous cas, cela n'empêche pas nos 2 moussaillons de dormir ! Les rafales atteindront force 6, le bateau restera bien en place, l'ancre est donc validée !

Le matin de bonne heure, nous serons de nouveau réveillés par les mouvements du bateau, probablement les vagues des transporte-couillons et/ou des bateaux de pêche, car cela ne durera pas...

Jeudi 13 août : Port Joinville


Le réveil ne sera pas trop dur, car les enfants nous laissent faire une bonne grass' mat'.
Nous prenons notre petit déjeuner tranquillement. Nous savons que des bateaux vont sortir du port ce matin et libérer des places... C'est en fin de matinée qu'il y a le plus de places disponibles donc nous entrons à Port Joinville vers 11h et bingo, nous avons une bonne place au cateway, sur le même ponton que le bateau Mic Mac 2, rencontré aux Sables !

La veille, Nany a cassé 3 assiettes (il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne casse rien...), alors la mission du jour sera de passer aux 2 supermarchés pour tenter d'en retrouver, mais ce sera peine perdue !
Nous amarrons correctement le bateau car ils prévoient beaucoup de vent pour le lendemain.
Nous croisons l'équipage de Mic Mac 2, et nous planifions un apéro pour le lendemain, sachant que le temps ne nous permettra pas de faire grand-chose dans la journée...

Vendredi 14 août : La tempête


Nany profite d'être réveillée pas trop tard pour aller au marché avant qu'il ne pleuve de trop... A son retour, la pluie commence à bien tomber, alors on s'enferme dans la cabine. Les rafales sont de plus en plus fortes. On écoute ce qui se passe sur la VHF : un bateau est en difficulté devant le port mais il finira par réussir à se mettre à l'abri. La vedette de la SNSM surveille un pneumatique avec 2 personnes à bord sans gilets. Le sémaphore informe la vedette de la SNSM que les rafales atteignent 42 nœuds (force 9!!). Nous nous invitons pour l'apéro sur le Sun Odyssey Mic Mac 2, les enfants sont contents de jouer ensemble... En bonne compagnie, le temps passe plus vite:) On traine et on déjeune tard... Le vent se calme petit à petit. La pluie finit par cesser. Ça y est, le coup de vent passe, et nous, nous pouvons sortir !

Nous terminerons la journée par de bonnes crêpes au caramel au beurre salé et au chocolat, à discuter projets de croisières, de bateaux etc... Des soirées comme on les aime !

Samedi 15 août : ballade à vélo


Aujourd'hui, il fait beau, mais le vent nous glace... Nous n'imaginons pas passer une après-midi à la plage... Après une matinée bien tranquille, un bon poulet rôti, nous partons louer des vélos pour une après-midi de ballade !
Le soir, c'est feu d'artifice sur le port, et nous le voyons très bien du bateau : pratique avec les enfants !

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